Colère

Nous étions de retour dans la vie « normale », comme tout le monde...

Plus de maladie, plus de stress, beaucoup de chagrin et beaucoup trop de temps……car Léa occupait tout notre temps. En fait, Léa occupait la moindre de nos minutes, que ce soit en soins, en occupations, en rires ou en pensées.

Elle était le CENTRE de notre vie.

Je me souviens que lorsque j’allais au lit, je fermais la porte et fermais les yeux en me disant « Sera-t-elle-encore là demain et quelle souffrance devra-t-elle encore subir ? »

Certes, nous voulions encore la garder des années, donner notre vie en échange où commettre n’importe quel acte répréhensible, oui je l’avoue…

Avec le recul, je me demande vraiment comment nous avons fait pour supporter tout ça, comment faisons-nous, parents d’enfants en fin de vie, pour affronter cela…NOUS N’AVONS PAS LE CHOIX…tel est la réponse ! C’est la faute à pas de chance… Je suis désolée mais cette colère restera à jamais en moi, pourquoi nos enfants n’ont-ils pas eu la chance de pouvoir vivre, la vie n’est déjà pas facile quand on est en bonne santé, mais eux ils voulaient vivre tout simplement. Ma difficulté actuelle est d’entendre les gens se plaindre, se plaindre à longueur de journée ; du coût de la vie, des retards de trains, du 38,2 du petit la veille, des rougeurs de fesses de la petite, de la panne de la machine à laver etc…

Je suis injuste, je le reconnais, car si je n’avais pas eu d’enfant malade, je serais comme tout le monde à me plaindre pour n’importe quoi.

MERCI Léa de m’avoir ouvert les yeux.

Je crie seulement ma souffrance, la souffrance de ne plus voir ma fille, mon bébé, l’enfant que nous avons conçu et mis et monde avec l’espoir qu’elle devienne une femme heureuse et épanouie.

Vous, qui me lisez et qui avez vos enfants près de vous, chérissez les, aimez les, ils sont vos trésors les plus précieux que vous n’aurez jamais.

Précieuse photo à nous 6, Observation ;Léa est au centre et nous l'entourons...

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